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L'Atelier

Aïr Bijoux & Ahi est une coopérative artisanale regroupant une trentaine de forgerons aux alentours d'Agadez,

créée par Mohamed Ousmana dit Amani, dernier descendant d'une lignée de forgerons touaregs.

Aujourd'hui la coopérative artisanale est reconnue par les autorités nigériennes et compte 33 membres et une forge pour les hommes. Elle fait partie de l'UCOVAAZ : union des coopératives membres du village artisanal d'Agadez et de L'ANPAA : association nigérienne pour la promotion de l'artisanat d'art. Le projet immédiat consiste en la création d'une boutique et la construction d'un atelier

pour les femmes.

Amani

"La finesse de notre artisanat est reconnue sur le plan international aujourd'hui, mais les conditions de travail restent méconnues. Quand on parle d'atelier, cela n'a rien de comparable à l'atelier en Europe avec tous les outillages que vous connaissez : ici l'atelier peut être un hangar, l'ombre d'un mur ou d'un arbre...

Les outils d'un forgeron sont : une enclume plantée à même le sol, d'environ 6 cm de côté, un petit marteau, et un poinçon.

Un soufflet en peau de chèvre constitue le foyer de la forge.

La beauté et la finesse d'une oeuvre d'art, la structure de la ciselure, la forme et le choix du modèle sont propriétés de l'artiste ; lui seul peut interpréter ce qu'il a exprimé à travers ce travail."

Mon ambition est de former des jeunes aux techniques de la bijouterie traditionnelle touareg afin d'en faire des hommes capables de défendre leur culture et de l'interpréter correctement, capables aussi de prendre la relève dans un travail manuel en voie de disparition car concurrencé par l'industrie." Amani.

Une Tradition Ancestrale

Dans le massif montagneux Aïr, du Sahara méridional, la vie dans le désert est imprévisible. Pour un touareg, tout paraît malléable hormis la matière première : le métal, c'est-à-dire, des valeurs communes. Dans le désert, seuls le respect, le partage et la foix leur permettent d'apprivoiser l'environnement.

 

La fatalité n'existe pas : "éloigne les tentes, rapproche les coeurs". 

Dans cette société, certains naissent forgerons, "inadan" : savant en tamashek.

Le femme touareg est considérée comme le miroir de son mari. Plus elle est belle, parée, habillée, chaleureuse-donc plus elle est gâtée par son mari-plus elle est heureuse en mariage. C'est elle qui s'occupe du foyer, symboliquement c'est le mat de la tente, elle travaille le cuir, la couture, les batiks et les nattes en palmiers.

L'art de la forge touareg est un savoir-faire ancestral qui perdure au fil des générations et s'ouvre équitablement au commerce mondial. Le forgeron détient toutes les techniques et les secrets des métaux, du bois, de la pierre, du cuir(ahi)... Il fabrique des sabres, des couteaux, des haches (métaux noirs) ; il confectionne les selles des chameaux, les poulies de bois pour les puits, les pilons et mortiers, les cuillères et les écuelles et bien sûr il sculpte des bijoux en argent et en or (orfèvre). Mais il devient également le maître des cérémonies du campement. C'est un homme respecté, pilier d'une société.

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